Condamnation de Nicolas Sarkozy à 5 ans d’emprisonnement
C’est la condamnation la plus récente dans (affaire du financement libyen), le 25 septembre 2025, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à 5 ans d’emprisonnement, dans l’affaire des soupçons de financement de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye (régime de Kadhafi).
Il a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs. La peine inclut aussi une amende de 100 000 euros et 5 ans d’inéligibilité. La condamnation est assortie d’une exécution provisoire. Cela veut dire que la peine de prison pourra être mise à exécution même s’il fait appel.
Un mandat de dépôt à effet différé a été prononcé : il y aura une date fixée pour l’incarcération de Sarkozy. Nicolas Sarkozy conteste la décision (il va faire appel) et son avocat a qualifié ce jugement “d’humiliation” et d’“injustice”.
Autres condamnations précédentes. Affaire des « écoutes » (ou affaire Bismuth) en décembre 2024, la Cour de cassation a définitivement condamné Sarkozy pour corruption et trafic d’influence dans le dossier dit des écoutes. La peine prononcée : trois ans d’emprisonnement dont un an ferme, à purger sous bracelet électronique (port du bracelet), plus trois ans d’inéligibilité.

Cette condamnation portait sur un “pacte de corruption” entre Sarkozy, son avocat Thierry Herzog, et le magistrat Gilbert Azibert, dans lequel ce dernier devait aider Sarkozy à obtenir des informations via des moyens irréguliers afin de favoriser ses recours. Affaire Bygmalion relatif au financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.
Le 30 septembre 2021, Sarkozy a été déclaré coupable et condamné à un an de prison ferme, peine qui devait être aménagée.
En appel, le 14 février 2024, il a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis. C’est la première fois qu’un ancien président de la République française est condamné à une peine de prison ferme à exécuter, même si l’appel est possible (exécution provisoire). Même si Nicolas Sarkozy fait appel, l’exécution provisoire permet que la peine puisse être commencée avant épuisement de tous les recours judiciaires.
Conséquences politiques: L’inéligibilité de cinq ans dans la condamnation libyenne pourrait affecter toute ambition politique future. Le jugement marque une étape importante dans la lutte contre la corruption politique en France, soulignant que même des personnes très haut placées peuvent être condamnées.
Sarkozy défend son innocence, parlant d’injustice. Son avocat parle d’“humiliation”, de “violence” dans la peine. Cela suscite de vifs débats publics et politiques : d’un côté ceux qui considèrent que la justice doit être exemplaire, de l’autre les partisans qui dénoncent un possible acharnement.
