Jeunesse et responsabilité : quand l’engagement dépasse la démagogie
Depuis plusieurs années, je m’intéresse de près à la place qu’occupe la jeunesse dans la vie politique guinéenne. On parle souvent de « jeunesse consciente », de « relève politique », mais trop rarement de ces jeunes qui s’engagent réellement, sans tomber dans le piège de la démagogie. Pourtant, ils existent et ils méritent qu’on parle d’eux.
Parmi ces visages de l’engagement sincère, trois noms me viennent spontanément à l’esprit : Aliou Bah, Omar Sylla dit Foniké Mangué et Billo Bah. Trois parcours différents, mais un même fil conducteur : la conviction que servir son pays ne signifie pas se servir soi-même.

Ce qui m’a toujours frappé chez Aliou Bah, c’est sa cohérence. Dans un environnement politique où les promesses dépassent souvent les actes, il a choisi une autre voie : celle de la rigueur, du travail de terrain et du dialogue. Il n’a pas cherché à séduire les foules par des slogans faciles ou des attaques gratuites. Au contraire, il s’est appuyé sur les réalités concrètes de la population guinéenne: l’éducation, l’emploi des jeunes, la participation citoyenne.
Je me souviens d’une de ses phrases qui résume parfaitement son approche :
« La politique, ce n’est pas une scène où l’on joue pour être applaudi. C’est un espace où l’on sert pour construire. »
Foniké Mangué, quant à lui, incarne la voix courageuse d’une jeunesse prête à se dresser face à l’injustice, même au prix de sa liberté. Son engagement au sein du mouvement citoyen n’est pas motivé par la recherche de gloire personnelle, mais par un profond sens du devoir envers le peuple. Il a choisi de parler au nom de ceux qu’on n’écoute pas, de rappeler que la liberté et la dignité ne sont pas négociables.

Billo Bah, lui aussi, appartient à cette génération de jeunes Guinéens qui refusent d’être spectateurs. Son parcours militant témoigne d’une conscience politique rare, ancrée dans la conviction que le changement ne viendra pas des promesses, mais du travail, de l’éducation et de la constance. Comme ses pairs, il prouve qu’on peut être jeune, engagé et lucide, sans verser dans la démagogie.
Il faut du courage, dans un pays où le populisme attire plus que la rigueur, pour choisir la voie de la responsabilité. Il faut de la foi pour croire qu’un engagement honnête peut encore porter des fruits. Et il faut surtout une grande dose d’humilité pour accepter que le changement ne se décrète pas, mais se construit pas à pas.

Je crois profondément que la Guinée a besoin de plus de jeunes comme Aliou Bah, Foniké Mangué et Billo Bah : des jeunes qui refusent d’être les figurants d’un vieux scénario politique, des jeunes qui veulent écrire un nouveau chapitre celui de la constance, de la compétence et du service.
Ce type d’engagement, loin des discours tapageurs, redonne de l’espoir. Il montre que notre génération n’est pas condamnée à l’impatience ni à la récupération politique. Nous pouvons être exigeants envers nous-mêmes, honnêtes dans nos intentions et ambitieux dans nos actions.
Alors, à ceux qui pensent que la jeunesse guinéenne n’a que la rue pour s’exprimer, je réponds : non. Certains ont choisi la voie de la réflexion, de la persévérance et du travail silencieux dont je fais partie. Et c’est peut-être cette minorité discrète, mais déterminée, qui changera réellement la Guinée demain.
Vive la libération de Aliou Bah, Omar Sylla, Billo Bah ainsi que tous les détenus politiques en Guinée.
Vive la jeunesse consciente de la République de Guinée.
