L’influence des réseaux sociaux dans la gouvernance guinéenne
En Guinée, gouverner au gré des humeurs des réseaux sociaux
Depuis le putsch de 2021, la Guinée vit une situation politique où la gouvernance semble entièrement dictée par les humeurs et les tendances des réseaux sociaux. Chaque publication critique ou commentaire sur Facebook, WhatsApp ou Twitter devient un indicateur surveillé de près par le pouvoir.
Une réaction virulente à un post peut entraîner des sanctions, tandis qu’un soutien peut déclencher des annonces ou des décisions spectaculaires.
Dans ce contexte, la politique n’est plus seulement un exercice institutionnel : elle devient un théâtre numérique où chaque citoyen connecté peut influencer, consciemment ou non, le cours des événements.
Les blogueurs critiques : Damaro Général 5 Étoiles et Macenta Benito
Des blogueurs critiques comme Damaro Général 5 Étoiles et Macenta Benito se démarquent par leurs analyses et publications incisives.
Ils mettent en lumière les contradictions du pouvoir, dénoncent les pratiques opaques et invitent les citoyens à réfléchir sur la transparence et la responsabilité politique.
Une récente publication de Damaro Général 5 Étoiles sur la mauvaise gestion des fonds publics a été largement partagée et commentée, créant un débat national sur les priorités budgétaires.
De son côté, Macenta Benito a publié des vidéos détaillant les retards dans les projets de développement local, suscitant des discussions et même des réactions publiques des autorités.
La pression et les menaces en ligne
Ces voix critiques n’évoluent pas dans un espace neutre. Les soutiens démagogiques du putschiste, très actifs sur les réseaux sociaux, lancent des campagnes de désinformation et tentent de discréditer chaque publication critique.
Après le post de Damaro Général 5 Étoiles sur les détournements présumés de fonds, plusieurs comptes affiliés au pouvoir ont inondé les commentaires d’accusations de “diffamation” et de “sabotage de la paix sociale”.
Ces réactions créent un climat de tension où publier une critique devient un acte courageux.
Les défis de la gouvernance numérique
Peut-on réellement diriger un pays en fonction des tendances numériques et des opinions instantanées des internautes ?
L’expérience guinéenne montre que cette approche fragilise les institutions, transforme la vie politique en spectacle et encourage des comportements extrêmes, tant du côté des critiques que des partisans du pouvoir.
Une lueur d’espoir : l’engagement citoyen
Malgré le danger, l’engagement des blogueurs et de la société civile reste une lueur d’espoir. La Guinée n’est pas passive : elle réfléchit, débat et réclame des comptes.
Les jeunes utilisent ces espaces numériques pour s’informer, débattre et participer à la vie publique, contournant parfois les canaux traditionnels muselés.
En fin de compte, l’avenir de la Guinée dépendra de sa capacité à tempérer les excès d’un pouvoir gouvernant par humeurs numériques et à écouter les voix critiques.
Tant que des figures comme Damaro Général 5 Étoiles et Macenta Benito continueront leur travail, la liberté d’expression, la responsabilité citoyenne et la transparence resteront des piliers essentiels.