La disparition inquiétante du journaliste Habib Marouane Camara
Depuis plusieurs mois, un silence lourd plane autour de la disparition du journaliste Habib Marouane Camara. Sa voix, connue pour son franc-parler et son attachement à une information libre, s’est brusquement éteinte sans explication, laissant derrière lui une inquiétude profonde parmi ses proches, ses confrères et l’opinion publique.
Habib Marouane Camara n’était pas un journaliste anodin. Son travail s’inscrivait dans une quête constante de vérité et de transparence. À travers ses interventions, il ne se contentait pas de relayer des faits : il interpellait, questionnait et mettait en lumière ce que beaucoup préféraient taire. C’est sans doute cette liberté de ton qui faisait de lui une figure respectée, mais aussi parfois contestée.
Aujourd’hui, sa disparition soulève de nombreuses interrogations. Comment un professionnel aussi en vue peut-il disparaître dans un silence presque total ? Quelles garanties de protection existent réellement pour ceux qui, chaque jour, risquent leur sécurité au nom de la liberté de la presse en Guinée ? Ces questions demeurent sans réponse, mais elles rappellent l’urgence de renforcer les mécanismes de protection des journalistes, en particulier dans des contextes où exercer ce métier devient un acte de courage.
Au-delà du journaliste, c’est l’homme que beaucoup pleurent déjà. Habib Marouane Camara, c’était aussi une sensibilité, une proximité avec ses lecteurs sur le Révélateur 224 et auditeurs sur Djoma Fm, une volonté de rester connecté aux réalités quotidiennes de ses concitoyens.
Son absence est un vide. Mais ce vide doit nous pousser à rester vigilants. Car un journaliste qui disparaît, c’est bien plus qu’une voix qui se tait : c’est une société qui perd un éclaireur.
