Inauguration de l’échangeur de Bambéto : une nouvelle respiration pour Conakry
L’inauguration de l’échangeur de Bambéto marque un moment important pour Conakry.
Ce carrefour, longtemps synonyme de ralentissements interminables, entre dans une nouvelle ère grâce à un ouvrage moderne porté sous le régime du général Mamadi Doumbouya.
Cette infrastructure redessine non seulement la circulation, mais aussi l’image que renvoie la capitale.
Une utilité directe et visible pour les usagers
L’ouvrage ne se limite pas à un simple pont : il combine un viaduc, un rond-point réaménagé et des voies fluidifiées permettant de désengorger l’axe Bambéto–Hamdallaye–Cosa.
Pour les habitants, cela signifie un gain de temps considérable, une meilleure sécurité routière et une circulation enfin adaptée à la croissance de la ville.
La zone, autrefois l’un des points les plus saturés du trafic, retrouve une forme de respiration. L’ajout d’un éclairage moderne, d’un système d’assainissement et d’un aménagement cohérent des voies donne à l’ensemble un visage durable et mieux organisé.

Origine du projet et mise en œuvre
Le projet s’inscrit dans une dynamique d’ensemble impulsée par la transition, notamment dans le cadre d’un programme d’infrastructures visant à moderniser les axes stratégiques de Conakry.
La première pierre avait été posée en 2022, et les travaux ont été confiés à l’entreprise Sinohydro avec un soutien financier extérieur du Koweït.
L’objectif principal était clair : améliorer la mobilité, soutenir le développement économique et réduire les pertes de temps quotidiennes qui pèsent sur les activités des habitants.
Un message politique assumé par le régime Doumbouya
Pour le pouvoir en place, cette inauguration dépasse le cadre technique. Elle s’inscrit dans la volonté d’afficher des résultats tangibles, visibles et mesurables.
Le régime, souvent jugé sur son caractère militaire, cherche ici à montrer sa capacité à construire et à transformer la capitale.
En accordant une priorité particulière à Bambéto, le gouvernement tente aussi de rétablir une forme d’équilibre dans une zone longtemps associée à des tensions sociales.
L’ouvrage devient un symbole de réaménagement urbain et de réorganisation de l’espace public.
Une infrastructure qui change l’image de Conakry
L’échangeur apporte une dimension résolument moderne à la ville. Il renforce l’idée que Conakry peut aspirer au niveau des grandes métropoles africaines en matière d’infrastructures.
La qualité des aménagements, la fluidité de la circulation et l’amélioration du cadre visuel donnent à la capitale un visage plus dynamique, plus organisé et plus tourné vers l’avenir.
Pour les habitants, ce type de réalisation envoie un signal clair : la ville n’est pas figée et la modernisation est possible.

Les défis qui restent à relever
Malgré l’ampleur du projet, plusieurs défis persistent :
- assurer l’entretien régulier de l’infrastructure ;
- maintenir une discipline routière adaptée ;
- poursuivre une vision globale de la mobilité, notamment via les transports publics ;
- éviter de nouveaux points de saturation sans une stratégie urbaine d’ensemble.
L’échangeur de Bambéto n’est donc pas une finalité, mais une étape importante dans une transformation urbaine plus vaste, attendue depuis longtemps par les habitants.
Cette inauguration marque un tournant symbolique et pratique. Elle montre que, malgré un contexte politique particulier, des projets structurants peuvent voir le jour et améliorer concrètement la vie des usagers.
En tant que politologue, je considère que l’échangeur de Bambéto ouvre une nouvelle page pour Conakry : une capitale qui aspire enfin à dépasser ses blocages chroniques pour embrasser une modernité attendue depuis des années. Le putschiste essaie de se donner une bonne image à travers des réalisations d’infrastructures d’utilité publique et d’intérêt général. Cela doit être saluer sans oublier le caractère autoritaire du régime militaire.








