Cellou Dalein Diallo saisit la CEDEAO après son exclusion de l’élection présidentielle en Guinée
L’exclusion de Cellou Dalein Diallo du processus électoral en Guinée continue de susciter de vives réactions. Estimant que ses droits civils et politiques ont été bafoués, le président de l’UFDG a officiellement saisi la Cour de justice de la CEDEAO.
Son objectif : dénoncer une injustice et obtenir la reconnaissance de son droit de participation à la vie politique guinéenne.

Un contexte politique tendu à l’approche de la présidentielle 2025
À quelques semaines de la présidentielle guinéenne prévue en décembre 2025, le climat politique se tend. Figure historique de l’opposition, Cellou Dalein Diallo dénonce son exclusion du fichier électoral, qu’il considère comme une manœuvre politique visant à l’écarter du scrutin.
Selon l’UFDG, cette décision « arbitraire » et « injuste » constitue une violation flagrante des droits civiques et politiques garantis par la Constitution et les conventions régionales. Beaucoup y voient une stratégie d’exclusion des principaux opposants dans un contexte de transition politique guinéenne.
La saisine de la Cour de justice de la CEDEAO
Face à cette situation, Cellou Dalein Diallo a déposé une plainte devant la CEDEAO. Ses avocats demandent à la Cour de constater la violation de ses droits civils et politiques, notamment le droit de vote et d’éligibilité. Ils exigent que l’État guinéen prenne toutes les mesures nécessaires pour le rétablir dans ses droits électoraux.
Dans un communiqué, l’UFDG souligne que cette démarche « vise à rappeler que nul n’est au-dessus de la loi, pas même l’État ». La Guinée, en tant que membre de la CEDEAO, est tenue de respecter les principes de démocratie et de bonne gouvernance.

Une bataille juridique et politique symbolique
Pour de nombreux observateurs, cette affaire dépasse le cas individuel de Diallo. Elle met en lumière la lutte de l’opposition guinéenne pour des élections transparentes et inclusives. Certains craignent que cette exclusion ne vienne fragiliser davantage la crédibilité du scrutin présidentiel de 2025.
Réactions et perspectives
À ce jour, les autorités de transition guinéennes n’ont pas officiellement réagi à la saisine de la CEDEAO. Ce silence laisse planer le doute sur la volonté du pouvoir d’apaiser le climat politique. L’issue de cette affaire pourrait avoir un impact important sur la scène diplomatique et la stabilité du pays.
Les prochaines semaines seront décisives : la décision de la Cour de la CEDEAO pourrait redéfinir le rapport de force entre pouvoir et opposition, mais aussi influencer la perception internationale de la démocratie guinéenne.
En portant l’affaire devant la CEDEAO, Cellou Dalein Diallo envoie un message clair : il refuse la résignation et choisit la voie du droit pour défendre ses convictions. Au-delà de son cas personnel, cette saisine questionne l’avenir de la démocratie et de la justice électorale en Guinée.
