Tentative de coup d’État au Bénin : un rappel brutal pour l’Afrique
Un pays réputé stable brusquement bousculé
La récente tentative de coup d’État au Bénin a surpris plus d’un observateur. Pendant des années, ce pays a été présenté comme un modèle de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest.
Pourtant, les évènements survenus montrent que nul État n’est totalement à l’abri des ambitions de groupes décidés à s’emparer du pouvoir par la force.
En tant que citoyen africain attaché au progrès politique de notre continent, je ne peux que m’inquiéter de cette intrusion violente dans l’ordre constitutionnel d’un pays reconnu pour sa maturité démocratique.
Les coups d’État, un fléau qui persiste
Depuis quelque temps, les renversements de régime se multiplient en Afrique, souvent justifiés par des discours qui se ressemblent : lutte contre la mauvaise gouvernance, incapacité des dirigeants civils, ou volonté d’« assainir » la gestion publique.
Mais derrière ces formules se cachent trop souvent des intérêts personnels, des rivalités internes et parfois même des influences extérieures. Les putschistes se présentent comme des sauveurs, mais leurs interventions plongent les populations dans des cycles d’incertitude et de régression.
Pourquoi la force n’a jamais été une solution durable
Chaque coup d’État laisse des traces profondes : institutions affaiblies, tensions sociales accrues, économies paralysées. Les militaires, une fois installés au pouvoir, finissent presque toujours par commettre les mêmes erreurs que ceux qu’ils ont renversés. La République de Guinée en est une illustration parfaite.
L’idée que les armes peuvent résoudre les problèmes politiques est non seulement dangereuse, mais totalement contraire à l’ambition de construire des États solides et respectés. La démocratie n’est jamais parfaite, mais elle offre des mécanismes de correction que les régimes issus de putschs n’ont pas.

Le cas béninois : une alerte, pas un incident isolé
Ce qui s’est passé au Bénin n’est pas un simple épisode momentané. C’est un signal d’alerte envoyé à toute la sous-région : si un pays déjà réputé pour sa stabilité peut être ciblé, alors aucun État n’est à l’abri d’une déstabilisation brutale.
Il est donc urgent de consolider les institutions, de renforcer la confiance entre gouvernants et gouvernés, et de lutter sérieusement contre tout ce qui peut fragiliser le tissu démocratique.
Construire une culture politique sans violence
Le véritable défi africain n’est pas seulement d’empêcher les coups d’État, mais d’installer durablement une culture politique où la conquête du pouvoir se fait par le vote, la transparence et la conviction, jamais par la force.
Pour cela, chaque citoyen moi y compris doit défendre les principes démocratiques et refuser de céder à la tentation de solutions expéditives qui n’apportent que désordre et division.







