Élections présidentielles en Côte d’Ivoire 2025 : vers un changement ou un mandat de trop ?
L’élection présidentielle en Côte d’Ivoire 2025, le climat politique est marqué par la méfiance et la division.
Le pays, considéré comme un pilier économique de l’Afrique de l’Ouest, fait face à un débat de fond : celui du mandat présidentiel de trop.
Depuis 2011, Alassane Ouattara dirige la Côte d’Ivoire avec la promesse de stabilité et de développement.
Cependant, sa décision de se représenter après la réforme constitutionnelle de 2016 continue de susciter des critiques.
Beaucoup y voient une manière de contourner la limitation des mandats présidentiels, principe fondamental de toute démocratie moderne.

Le débat sur le mandat présidentiel : entre légitimité et saturation
Le camp présidentiel affirme que la nouvelle Constitution a remis les compteurs à zéro, autorisant ainsi une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara.
Mais pour une large partie de la société civile, cette interprétation est une manipulation politique qui fragilise la crédibilité démocratique du pays.
❝ Le respect du mandat présidentiel, c’est le respect du peuple et de la parole donnée. ❞
Cette tension rappelle à quel point la limitation du pouvoir exécutif reste un défi majeur pour les jeunes démocraties africaines.
Une économie forte mais une gouvernance contestée
Sur le plan économique, la Côte d’Ivoire affiche une croissance dynamique, souvent citée comme exemple sur le continent.
Mais derrière les chiffres se cachent des inégalités criantes : chômage des jeunes, pauvreté rurale, et corruption perçue comme endémique.
De nombreux observateurs soulignent que le pouvoir économique est concentré entre les mains d’une élite proche du pouvoir, ce qui nourrit la frustration populaire.
Une économie prospère ne suffit pas si la justice sociale et la bonne gouvernance ne suivent pas.
Une élection à haut risque démocratique
Exclusion de candidats majeurs de l’opposition;
Accès inégal aux médias;
Institutions électorales perçues comme partisanes;
Ces éléments renforcent l’idée d’une élection jouée d’avance, où le pluralisme politique est affaibli. Si la confiance citoyenne s’effrite, c’est tout le processus démocratique qui vacille.

Un tournant pour la démocratie ivoirienne
La présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire représente un test crucial pour la stabilité du pays.
Le peuple ivoirien mérite une élection transparente, équitable et ouverte à l’alternance.
Sans cela, le pays risque de retomber dans un cycle d’instabilité politique, minant les acquis économiques des dernières années.
En démocratie, la véritable victoire ne se mesure pas seulement au nombre de voix, mais à la qualité du processus électoral.
Un appel à la vigilance citoyenne
Les élections présidentielles en Côte d’Ivoire ne sont pas qu’un enjeu de pouvoir.
Elles symbolisent le choix entre continuer dans un modèle présidentiel hyper-concentré ou ouvrir la voie à une nouvelle ère démocratique.
La Côte d’Ivoire a l’opportunité d’écrire une nouvelle page de son histoire politique une page où la transparence, la justice et la responsabilité publique guident le destin national.
