Résolution 2797 sur le Sahara Occidental : un tournant historique pour le Maroc
Le Sahara Occidental, cette vaste région désertique du nord-ouest de l’Afrique, est au cœur d’un conflit vieux de plusieurs décennies.
Le Maroc revendique sa souveraineté, tandis que le Front POLISARIO, soutenu par l’Algérie, continue de réclamer un référendum d’autodétermination pour les Sahraouis. Cette tension internationale vient de connaître un nouveau chapitre avec l’adoption, le 31 octobre 2025, de la résolution 2797 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Qu’est-ce que la résolution 2797 ?
La résolution 2797 prolonge le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) de douze mois, jusqu’à octobre 2026. Mais ce texte n’est pas qu’une simple prolongation : il marque un changement diplomatique majeur.
Pour la première fois, le Conseil de sécurité invite explicitement les parties à négocier en prenant comme base le plan d’autonomie proposé par le Maroc. Le texte souligne que cette initiative pourrait constituer « la solution la plus réaliste et faisable » pour la région.
Le Secrétaire général de l’ONU est également chargé de remettre dans six mois une revue stratégique sur le mandat de la MINURSO, évaluant les progrès des négociations.
Pourquoi c’est important pour le Maroc
Pour le Maroc, la résolution 2797 est un vrai succès diplomatique. Elle :
- Valide l’initiative d’autonomie comme base officielle de négociation.
- Renforce la reconnaissance internationale implicite de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental.
- Ouvre la porte à un renforcement économique et social dans les provinces du Sud.
Cette décision a été saluée par plusieurs grandes puissances, notamment les États-Unis et la France, qui voient dans cette résolution une avancée vers la stabilité régionale.
Les réactions et défis à venir
Si cette résolution constitue une victoire pour Rabat, elle n’est pas exempte de défis.
Le Front POLISARIO continue de contester toute solution qui ne passe pas par un référendum d’indépendance. L’Algérie dénonce une remise en cause du processus de décolonisation. De plus, le texte ne fixe pas de calendrier précis, et la situation militaire reste fragile dans certaines zones, laissant planer des incertitudes.
Et maintenant, quelle suite pour le Sahara Occidental ?
Les prochains mois seront déterminants. Deux points seront particulièrement scrutés :
- La tenue de négociations effectives entre le Maroc et le Front POLISARIO, sous l’égide de l’ONU, sur la base du plan d’autonomie.
- La revue stratégique de la MINURSO, qui pourrait redéfinir le rôle des Nations unies dans la région.
Pour le Maroc, il s’agit de transformer ce succès diplomatique en résultats concrets sur le terrain. Pour les Sahraouis pro-indépendance, c’est un défi majeur face à une communauté internationale qui semble évoluer vers la reconnaissance de l’autonomie marocaine.
La résolution 2797 marque un tournant historique dans le dossier du Sahara Occidental. Elle consacre l’initiative marocaine d’autonomie comme base officielle de négociation, tout en relançant le dialogue international autour d’une solution durable. Si elle ne résout pas encore tous les problèmes, elle place le Maroc dans une position stratégique renforcée et rappelle que l’avenir du Sahara Occidental reste un enjeu majeur de la diplomatie africaine et internationale.
