La restriction des libertés publiques par le régime militaire en Guinée.

La violence urbaine des manifestants et la violence physique légitime de l’État guinéen pendant les manifestations.

En principe, les manifestations sont des droits fondamentaux reconnus par les normes juridiques guinéennes et dans la plupart des États démocratiques. Mais pour maintenir l’ordre public, du moins pour prévenir le trouble à l’ordre public, les autorités peuvent prendre des décisions permettant de prévenir le trouble. C’est-à-dire, les libertés publiques peuvent être limitées dans le cadre d’une prévention.

Cependant, les mesures relatives au maintien de l’ordre public ne doivent pas constituer un recul démocratique. Pourtant, en Guinée nous avons l’impression que les décisions prisent pour le maintien de l’ordre constituent une restrictions abusives des libertés publiques ou constituent un excès de pouvoir de la part des autorités de la transition, c’est-à-dire, les putschistes militaires qui dirigent le pays depuis le 05 septembre 2021.

Selon les militaires au pouvoir, les manifestations ne sont pas compatibles avec le processus de la transition, par conséquent, toutes les manifestations publiques dans les places publiques sont interdites et ce jusqu’à la fin de la transition. Mais, les forces vives de Guinée, les corps intermédiaires ne voient pas du même œil ce processus. L’exacerbation de la violence devient une réalité dans la capitale guinéenne et dans certaines villes du pays.

La contestation grandit dans la sphère politique et c’est une manière pour les guinéens d’exprimer leur désaccord par rapport à la gestion solitaire de cette transition militaire. C’est pourquoi il est important de se poser la question sur le processus de la transition surtout en ce qui concerne de déroulement des élections démocratiques.

Le peuple de Guinée a besoin d’exprimer sa liberté, c’est pourquoi il a besoin de se manifester pour le retour à l’ordre constitutionnel. Mais, les manifestants sont parfois violents et cela n’est pas du tout à encourager.

Il y a toujours la violence urbaine pendant les manifestations en Guinée. D’aucuns soutiendront que la violence pendant ces manifestations justifie l’interdiction de toute manifestation dans le pays.

La démocratie guinéenne se dégrade avec ces actes inciviques. Le putschiste est perturbé par l’allure de la situation politique de la République de Guinée.

La dictature militaire ne doit pas être exercée sur une population civilisée en ce vingt-et-unième siècle. Mais le putschiste ne se rend pas compte de la dangerosité des ses actes qui violent tous les principes de la démocratie.

La violence contre les manifestants qui expriment leur liberté est un manquement grave aux droits fondamentaux des citoyens guinéens.

D’ailleurs, il est important de rappeler que le peuple de Guinée est un peuple qui avait pris sa responsabilité en 1958 en disant NON à un militaire en l’occurrence Général Charles de Gaulle plus puissant que le putschiste actuel Mamady Doumbouya et le peuple s’était montré résilient pour obtenir son indépendance.

Alors, ce n’est pas un militaire guinéen de souche qui va empêcher le peuple de Guinée d’exprimer sa liberté en voulant manifester son mécontentement par rapport à la gestion de la transition.

Maintenir l’ordre public suppose le respect des règles de droit, c’est-à-dire, les textes de lois qui régissent les institutions étatiques. Ceci étant dit, l’on se rappelle qu’à la base la loi fondamentale qui est la constitution est dissoute au profit d’une charte de la transition que les putschistes ne respectent pas.

C’est donc l’anarchie et le manque de compétence politique qui s’imposent dans la prise de décisions politiques en Guinée.

La force étant une stratégie pour soumettre la population guinéenne à la volonté de Mamady Doumbouya, les guinéens s’opposent à cette stratégie et exigent des manifestations pour se faire entendre. Aujourd’hui, même les journalistes sont menacés dans l’exercice de leur noble métier, l’internet coupé, certains médias sont censurés.

Des guinéens sont tués pour avoir eu le courage de dire NON à un pouvoir autoritaire qui tue et intimide tout le monde. Le principe de dignité de la personne humaine n’est pas respecté par ce pouvoir sanguinaire qui tue les jeunes guinéens à la fleure de l’âge.

La violation flagrante des droits humains en Guinée.

La justice guinéenne ne diligente aucune enquête pour retrouver les auteurs du crime perpétré pendant les manifestions, c’est pourquoi, certains guinéens n’ont plus confiance à la justice guinéenne qui est instrumentalisée par le putschiste Mamady Doumbouya et les membres du CNRD.

Il est temps de prendre la parole pour dénoncer toutes les violations des droits humains et le non respect du droit positif guinéen c’est-à-dire les règles du droit qui régissent la République de Guinée.

Mamady Doumbouya parle de la refondation de l’Etat mais cette refondation ne repose sur aucune base légale parce que tout simplement son pouvoir est illégal et illégitime.

Du surcroit, il continue de violer les principes fondateurs de la République de Guinée et continue de tuer les guinéens; depuis le 05 septembre 2021 le CNRD exerce une force militaire redoutable sur la population civile désarmée qui manifeste juste un désaccord politique pour dire NON à la gestion occulte de la transition.

Donc, actuellement, le maintien de l’ordre en Guinée n’est rien d’autre qu’assassiner la population pendant les manifestations, il y a trop de morts en Guinée, un pays qui n’a jamais connu la guerre civile mais qui a enregistré des morts comparables à un pays qui a connu la guerre civile. Les citoyens guinéens qui osent dénoncer cela sont soit arrêtés et emprisonnés soit exilés.

Le guinéens sont presque tous devenus des demandeurs d’asile en Europe et à travers le monde.

Un dirigeant responsable doit tenir compte de la volonté de son peuple pour diriger son pays et il doit respecter le droit à la vie de ses concitoyens.

Mais, en Guinée plus le dirigeant tue, plus il est craint et ses courtisans ou sympathisants l’applaudissent en l’encourageant de manière implicite d’être plus intolérant face à son peuple afin de se maintenir au pouvoir.

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