Tournée africaine du président allemand: Égypte, Ghana, Angola – une nouvelle ère de coopération germano-africaine
La tournée en cours du président de la République fédérale d’Allemagne Frank-Walter Steinmeir en Afrique de l’Égypte au Ghana, puis jusqu’en Angola marque une étape stratégique majeure dans la politique étrangère allemande.
Derrière ce déplacement diplomatique se dessine une volonté claire : renforcer la coopération internationale entre l’Allemagne et les pays africains, tout en consolidant une influence géopolitique durable sur le continent.

L’Allemagne et l’Afrique : une vision de partenariat durable
L’Afrique n’est plus perçue uniquement comme un continent d’aide, mais comme un partenaire stratégique dans les domaines de l’énergie, de la formation, de l’innovation et du commerce.
L’Allemagne cherche désormais à bâtir une relation équilibrée et gagnant-gagnant, fondée sur l’investissement, la technologie et le transfert de compétences.
Cette tournée présidentielle illustre une stratégie africaine cohérente : relier le nord, l’ouest et le sud du continent à travers des coopérations ciblées.
L’objectif ? Faire de l’Allemagne un acteur majeur du développement durable en Afrique tout en assurant sa propre sécurité énergétique et économique.
Égypte : un pilier de coopération énergétique et éducative
Première étape du voyage, l’Égypte incarne la porte d’entrée de l’Afrique et du monde arabe.
L’Allemagne y renforce sa coopération autour de projets clés : transition énergétique, éducation technique et gestion de l’eau.
Un accord de financement de plus de 118 millions d’euros a été signé en 2025 pour soutenir la formation professionnelle et les infrastructures vertes, avec un accent particulier sur le programme « Eau-Énergie-Alimentation ».
Cette alliance place l’Égypte comme partenaire énergétique essentiel, notamment dans le développement de l’hydrogène vert, un secteur où Berlin souhaite jouer un rôle de premier plan à l’échelle mondiale.

Ghana : l’innovation et la jeunesse au cœur du partenariat
Le Ghana, deuxième étape de la tournée, est un modèle de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest.
Le président allemand y a mis en avant la coopération économique, la formation professionnelle et l’innovation technologique.
Des partenariats entre entreprises ghanéennes et allemandes se développent déjà dans les domaines du numérique, des start-ups et des énergies propres.
L’Allemagne veut accompagner la jeunesse africaine dans la création d’emplois durables, en soutenant les filières de la recherche, de la technologie et de la formation duale un modèle qui a fait le succès de son économie.

Angola : le pivot économique du sud du continent
En Angola, dernière étape de la tournée, le président allemand souhaite mettre l’accent sur les ressources naturelles, l’énergie et les infrastructures régionales.
Le pays, aujourd’hui président de l’Union africaine, est perçu par Berlin comme un partenaire stratégique pour la stabilité et la connectivité du continent.
La coopération énergétique, notamment autour du corridor de Lobito, un axe économique majeur reliant l’océan Atlantique aux zones minières d’Afrique centrale.
L’Allemagne y voit un levier pour diversifier ses sources d’approvisionnement et renforcer les échanges commerciaux.
Une influence géopolitique européenne renforcée
Au-delà des accords bilatéraux, cette tournée traduit une ambition plus large : consolider la présence géopolitique de l’Allemagne en Afrique face à la montée d’autres puissances comme la Chine, la Russie ou la Turquie.
Berlin veut apparaître comme un partenaire fiable, respectueux et durable, fondé sur le développement partagé et non sur la dépendance.
Cette diplomatie économique et énergétique s’inscrit dans la continuité du « Compact with Africa », une initiative allemande lancée en 2017 pour encourager l’investissement privé et l’emploi sur le continent.
Une nouvelle ère pour les relations germano-africaines
En définitive, cette tournée africaine du président allemand Frank-Walter Steinmeir ouvre une nouvelle ère de coopération internationale.
De l’Égypte au Ghana jusqu’à l’Angola, l’Allemagne construit des ponts solides, fondés sur la formation, la technologie, l’énergie propre et la jeunesse.
C’est une vision d’avenir : celle d’une Afrique partenaire, innovante et autonome, et d’une Allemagne ouverte sur le monde, consciente que son propre développement passe aussi par une relation équilibrée avec le continent africain.

